mercredi 11 juin 2008

Je déménage!

Oui! Je part chez over-blog car ici j'ai quelques soucis...

http://eduquersansviolence.over-blog.com

Sur l'importance de l'échange entre parents non violents

Après un weekend très fatigant, un lundi de cauchemar qui finis en douceur... Mardi je croise à l'école maternelle un père que je soupçonne pratiquant de l'éducation non violente ou d'un projet éducatif de la sorte.
Comme d'habitude on se salue et comme souvent il entame une petite conversation banale: « Ahh, elle est un peu enrhumée la votre? » Je me dit: « Allé, Marie, pose-lui ta question, tu n'as rien à perdre! Tu as vraiment BESOIN d'un TEMOIGNAGE POSSITIF en ce moment! »

Je peux vous poser une question?
Oui, biensûr.
Est-ce que vous pratiquez l'éducation non violente, sans fessées...?
Euh... Oui (avec un petit sourire), nous ne donnons pas fessée à nos enfants, nous ne sommes pas violents avec eux...

Et puis: 20 minutes d'échange positifs entre parents. Cela m'est précieux. Parce que ce père, il se trouve que c'est le père des enfants les plus sages, gentils et heureux que j'ai vue dans ma vie! Oui, ses filles sont venue jouer avec Malou à la maison une fois, Malou est allé jouer chez eux, et je l'ai vue.

Pareil que moi, ce papa avait été frappé pendant son enfance (à la différence que sa mère regrette aujourd'hui avoir fait cela), avait commencé à éduquer ses enfants de la même façon jusqu'à qu'il c'est aussi remis en question (tout cela avec sa femme, bien sûr, qui d'ailleurs est une adorable assistante maternelle). Il m'a raconté un peu comme ça se passe dans sa famille, il m'a conseillé un livre (que j'ai déjà acheté sur internet, j'attends la livraison) et il m'a dit: « D'autres gens vous ont dit que ce n'est pas possible d'éduquer sans fessée? Vous avez ressentie que moi je ne donnais pas de fessée à mes enfants et vous avez eu raison, fiez vous à votre instinct! »

mardi 10 juin 2008

Mon chemin vers l'éducation non violente

Mon éducation fait aussi partie de cette expérience, c'est même le début. J'ai été éduquée par des parents avec les meilleures intentions, de manière « normalement violente », c'est à dire avec des fessées, des punitions, des humiliations. Peut'être j'ai reçue plus de fessées que ma soeur, mais selon mes parents c'était parce que moi j'étais plus vilaine et c'était la seule manière de me faire comprendre...

J'ai la chance d'avoir des souvenirs très frais de mon enfance, je me rappelle comme si c'était hier, comme si j'étais encore la petite fille que j'étais. Cela me donne l'avantage de pouvoir me mettre un peut plus à la place de ma fille et de pouvoir analyser la situation depuis une autre perspective que celle de la mère qui fait un choix d'éducation.

Je me souviens de ce que c'est de recevoir des fessées, des coups dans les bras, dans la tête, d'être secouée étant retenue très fort par les bras (ce qui laissait des bleus et des marques des ongles), d'être attrapé et tirée par mes longs cheveux.

Je me souviens d'entendre: « Pourquoi est-tu si vilaine? » « Si tu serais sage je n'aurais pas à te frapper » « Ne soit pas méchante! » « Arrête ou tu vas t'en prendre une! » « Tu veux que je te frappe? » « C'est toi qui l'a cherché! » « Tu vas finir par comprendre » « Tais-toi! Ça ne m'intéresse pas ce que tu en penses, répète après moi: 'Oui, Maman, tu as raison' » « Tu dois apprendre à obéir » « C'est la seule manière » « Arrête de pleurer tout de suite! » « Tais-toi, silence! ».

Je dois dire que les rapports avec mes parents n'étaient pas faciles, et j'ai crue pendant très longtemps que c'était surtout de ma faute, parce que j'étais née avec ce caractère et que « je n'avais pas voulue me laisser faire facilement ». A l'adolescence c'était pire: physiquement j'étais plus grande que ma mère et j'osais répondre à ses coups. Elle était choquée, elle ne comprenait pas du tout ce qui ce passait.

Mes parent essayaient d'avoir du dialogue avec moi aussi, mais ça ne marchait pas et ils ne comprenaient pas pourquoi. Ils ont pensé que j'avais des problèmes intellectuels, car je ne réagissait pas comme ils l'attendaient à leurs méthodes d'éducation. Mais les pédo-psychiatres ont toujours dit que j'étais une petite fille très intelligente.

Ils était surpris quand je mentais, car ils m'avaient bien dit que ce n'était pas bien de mentir... mais je n'avais pas confiance: Je me rappel une fois avec ma soeur on jouait et on avait cassé un objet décoratif en porcelaine. Pour moi il n'était pas question de le dire à mes parents. Je suis allé en cachettes chercher de la colle forte. Mais c'était une colle très forte, pas pour être utilisé des enfants: j'en ai mi partout sur mes mains et ça brûlait les couches superficielles de la peau, ça ne fessait pas très mal mais ça se voyait bien! J'avais un peu peur, alors j'ai du appeler ma maman pour lui montrer, heureusement cette fois là elle ne c'est pas fâché, elle m'a soigné la main et c'est tout. Elle était surprise par la situation, et puis j'avais déjà eu ma punition...

Je voulais toujours me venger et j'avais appris à frapper, à réagir comme ça devant un désaccord avec l'autre: je frappais ma soeur, qui pleurait, et alors j'étais encore frappé et punie. « Mais pourquoi tu frappes ta soeur? Je t'ai dis cent fois qu'il ne faut pas la frapper! Elle est plus petite que toi! Je ne comprends pas... »

Je les en voulais à mes parents, et ce sentiment à grandis avec moi. Un grand ressentiment. Même si j'ai eu beaucoup de moments heureux dans mon enfance, les souvenirs douloureux sont là, toujours présents, avec ses effets. J'ai l'impression qu'il ne se sont jamais remis en question, celle qui avait quelque chose qui n'allait pas c'était toujours moi.

Quand je suis devenue mère à mon tour, je me suis dit que je n'allais jamais frapper mon enfant, je ne voyais vraiment pas comment je pourrais lever la main sur Malou, elle était si petite, si adorable, j'avais un instinct maternel si fort, elle était ma priorité et je n'avais pas de mal à m'occuper d'elle au début.

Mais comme tous les bébés, Malou a grandi et un jour est arrivé ou elle a fait quelque chose qui ne m'a pas plu et la fessée est partie toute seule. Une petite fessée. Elle avait dans les 18 mois. Je ne comprenais pas ce qui c'était passé, moi j'avais décidé de ne pas donner de fessée! Et puis après encore une fois, une claque, elle a pleurée, j'étais désolée... c'était aussi partie tout seul, ça ne devrais pas être très grave ce qu'elle avait fais, mais j'étais en colère. Et petit à petit, je me suis apropié de certaines phrases que j'avais tant entendue: « C'est la seule manière », « Tu vas t'en prendre une! », « Fait ça ou tu auras une fessée ».

Au début je culpabilisais un peut... mais j'ai trouvé la manière de me justifier à mes yeux, avec le même raisonnement que j'avais hérité, celui qui dit: « c'est pour son bien », « c'est la seule manière de mettre des limites », « sinon, ils ne respectent pas les parents ».

Mais je trouvais aussi que parfois, la fessée n'étais pas tellement quelque chose d'éducatif, mais quelque chose qui était là et qui me soulageait moi mais me fessait culpabiliser et surtout fessait souffrir mon enfant. Même si, à mes yeux, je ne suis jamais été aussi violente que mes parents et que Malou a toujours été une fille très gai et vivante, plutôt heureuse malgrès que la vie nous a donné pas mal de difficultés pour la vivre. Mais où est-il le limite? J'ai eu des moments où j'ai tapé, crié sur elle, où je lui ai fait peur, ou la colère était si forte... et je me suis dis que non, que ce n'est pas possible de se mettre comme ça! Je dois moi gérer cela.

Ça fait un ans que j'ai commencé à me poser vraiment des question précises sur la violence éducative et a analyser plus ma situation par rapport à ce sujet.

Plusieurs fois je me suis dit: non je ne vais plus donner de fessée, ni claque. Et plusieurs fois j'ai recommencé, avec des doutes, avec des questionnements. Plusieurs fois j'ai essayé de me justifier à nouveau et de trouver une logique qui tiens la route avec se mode éducatif. Mais je savais qu'il devais y avoir une autre alternative à ce que j'avais vécu et à le perpétuer dans les nouvelles générations. Et j'ai aussi trouvé beaucoup d'information sur internet, ce qui à été aussi décisif.

Comme ça, petite à petit, avec des « re-chutes », des doutes, des questions... je suis arrivé à un point ou je ne peux plus donner de fessée, et je cherche la meilleure manière d'éduquer mon enfant sans violence.